Histoire

Antique

Peu de sources attestent d'une présence gallo-romaine sur le territoire de Haut-Valromey, néanmoins de nombreux édifices gallo-romains ont été découverts dans la proche région ; à titre d'exemple l'aqueduc romain de Vieu datant probablement de la seconde moitié du IIe siècle est situé à environ 10 km d'Hotonnes, à « vol d'oiseau ». À proximité de Vieu toujours, des photos aériennes ont permis de déceler qu'un théâtre gallo-romain se trouvait le long de la voie romaine. 


  • Epoque préhistorique

Quelques découvertes ont été éffectuées, notamment celles de sépultures de l'âge du bronze aux grottes du Pic, à Songieu. 


  •  Gaule indépendante

Aux côtés des premiers occupants, s'est implantée une tribu celtique présumée appartenir au peuple des Allobroges. Vieu paraît avoir été alors un foyer des cultes très anciens du soleil et de l'eau (cette dernière, fontinisée à l'Adoue) ainsi que celui de Sucellus, le petit dieu au maillet. 


  •  Gaule romaine

Comme son nom et trois inscriptions des IIème ou IIIème siècle après J.C. en témoignent, Vieu était le "vicus" (bourg) "Venetonimagus", la capitale sans doute du pays, avec la présence d'un aqueduc souterrain, de temples dont l'un au dieu perse Mithra). En 1974, ont été mis au jour à Ossy (Champagne) les vestiges d'un édifice, un temple sans doute, et les restes de quatre tombes. Les propriétaires des "villas" (domaines) ont laissé leurs noms à de nombreux villages. Exemple : Rufius (Le lynx, en gaulois) ou Rufus (Le roux, en latin), pour Ruffieu. Le Valromey a pris pour l'essentiel, dès cette époque, sa configuiration actuelle.


  •  Migrations barbares

Elles ont débuté vers le IIIème siècle et ont sans doute été la cause de la destruction de Vieu par le feu, révélée par les fouilles. Au Vème siècle, les Burgondes se sont établis pacifiquement dans la région.
Plusieurs de leur tombes ont été mises au jour : à Artemare (en provenance du hameau de Cerveyrieu, l'une d 'elles, en lauses dressées sur chant, a été transportée au musée, à Lochieu), à Champagne (sarcophage en plomb en attente d'exposition), et à Songieu.

    

Gravure du xiie siècle de Nicolas Sanson où apparaît le mandement du Valromey (à droite, surligné en bleu)

Moyen Âge


In the middle ages, the villages of the municipality belong to the Valromey, as the country of Vaud, will be acquired by Amadeus VI of Savoy, after signing with the France, the Treaty of Paris in 1355, setting the limits of the Duchy of Savoy and Dauphiné.

Feudalism and State Savoyardapres three centuries of feudal anarchy, the counts and Dukes of Savoy made the Valromey a direct field of the Savoy State. A Squire represented them to the Citadel of Châteauneuf (to Songieu). The Valromey appeared in the texts under the names of Verrumensi (1110), Veromensi (1142), Verrometum (1169), derived probably from Venetonimagus (or more formerly of Vernemetonimagos: the great sanctuary market?). Around 1140 built the Charterhouse of Arvieres with Arthaud (who will be conferred the Holiness), as first prior. From the 12th to the 15th century began to build most of the valromeysanes stone churches. 1501, date to Lochieu, the House which became the rural Museum of the Valromey.

  • French Valromey
After having been occupied from 1536 to 1559 by François 1st and Henri II, and 1595 in 1601 by Henri IV, the Valromey became definitively french by the Treaty of Lyon in January 17, 1601 as the Bresse, Bugey and Pays de Gex. In 1605 Archbishop Francis de Sales, Bishop of Geneva-Annecy (who will be canonized in 1665) made an important pastoral visit. In 1612, honored of d ' Urfé, the author of the Astrée, by inheriting from his mother, born Renee of Savoy, became the 1st marquis de Valromey (Verromey in the local dialect, that result in Vallis Romana, which is nonsense, scholars Latinists).

From 1764 to 1991, existed at the center of Champagne, the imposing customs house built by the Ferme générale for the perception of the gabelle. After the Elimination of this tax under the revolution, the building housed customs until the incorporation of neighbouring Savoy to France, in 1860.

Renaissance

Articles connexes : Traité de Lyon (1601) et Honoré d'Urfé.
Le 17 janvier 1601, le traité de Lyon rattache le Valromey, et donc les quatre villages de Haut-Valromey, à la France. Ce traité entre le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France intègre également à la France, la Bresse, le Bugey (à l'époque, explicitement distingué du Valromey) et le pays de Gex. Seigneur de Châteauneuf et de Virieu, Honoré d'Urfé doit prêter allégeance à son nouveau suzerain, le roi de France. Devant le représentant du roi, le 18 avril 1602, Honoré d'Urfé donne l'aveu et le dénombrement de ses seigneuries de Châteauneuf, de Virieu-le-Grand et de Senoy. Par la suite, ces trois seigneuries sont regroupées dans le comté de Valromey.

De la révolution au second Empire

La chartreuse d'Arvières, vendue comme bien national, est tombée en ruine.
Brillat-Savarin (1755-1826), de Belley, député aux états généraux, auteur de la "Physiologie du goût" aimait séjourner dans la gentilhommière familiale de Vieu.
Ont servi aux armées : le général, maréchal de camp, La Batie (Vieu), le général, baron d'Empire, Baillod (Songieu), l'intendant militaire, baron de Rostaing (Talissieu).
Le baron Louis Costaz (Champagne) fut un éminent égyptologue sous Napoléon 1er.

Guerre de 1870-1871Il y eut 40 tués en quelques mois pour le seul canton de Champagne (plaque commémorative à la mairie du chef-lieu).


XIXe et XXe siècles
 Seconde Guerre mondiale

Localisation des principaux maquis de l'Ain dont celui du « Pré-Carré » à Hotonnes
L'un des camps des maquis de l'Ain et du Haut-Jura, le « camp du Pré-Carré » était situé à Hotonnes (au nord du bourg). Ce camp créé par Jean-Pierre De Lassus a compté jusqu'à cinquante hommes6. Jean-Pierre de Lassus (dit Legrand) témoigne ainsi de l'activité du Pré-Carré :

« Au printemps de 1943, le maquis bien armé que j'avais constitué dépendait des forces de l'armée secrète, dont, dans ce département, le colonel Romans était le chef et mon camarade de promotion de Saint-Cyr; Girousse, l'adjoint. Le 11 novembre 1943 je participais, à la tête de mes maquisards, au défilé militaire d'Oyonnax. La ville avait été isolée téléphoniquement du reste du département. Le colonel Romans et les autorités régionales déposaient une gerbe au monument aux morts : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 », pendant que 120 maquisards, en tenue impeccable, rendaient les honneurs. »

 
  • Le train à vapeur

Il fonctionna entre Virieu-le-Grand et Ruffieu, via Artemare, de 1898 à 1933. Le 29 décembre 1923, un accident endeuilla la ligne à La Faverge (Champagne), causant la mort du mécanicien et du chauffeur.


  • Guerre de 1914-1918

409 Valromeysans ont été tués, sur une population qui comptait 8148 habitants au recensement de 1911. Un monument aux morts a été érigé dans chaque commune, à leur mémoire.


Ruffieu - Livres d'or 14/18


  • Guerre de 1939-1945

Elle a causé 160 victimes : 5 en captivité (sur 50 prisonniers), 14 du fait de l'Occupation, 68 de la Résistance, 50 de la Déportation, 23 des combats au front. Des maquis se sont formés dans le haut Valromey au cours de l'été 1943, en liaison avec des groupes de l'armée secrète (A.S.) locale.
En septembre, un coup de main sur un "Chantier de jeunesse", à Artemare, a permis de se procurer des équipements. Des maquisards du Valromey ont ainsi participé en uniformes, au fameux défilé du 11 novembre à Oyonnax.
Un accrochage s'est déroulé le 2 février 1944 à Ruffieu et une embuscade le 13 juin à Samonod (Belmont-Luthézieu). Le hameau de Saint-Maurice, à Charancin (Sutrieu), a été incendié par les Allemands le 15 juin. Des incursions de l'armée d'occupation ont encore été très meurtrières en juillet. Un monument, près de Bioléaz (Belmont-Luthézieu) en bordure de la route du col de la Lèbe, et une vingtaine de stèles ou de plaques, sur les lieux où des Résistants ont été abattus, sont là pour témoigner.

  • Opérations d'Indochine (1946-1954) et d'Algérie (1954-1962)

Elles ont entraîné la mort de 7 enfants du Valromey : 4 en Indochine (1 lieutenant, 1 adjudant-chef et 2 caporaux de carrière) et 3 en algérie (1 médecin-aspirant et 2 soldats du contingent).

XXIe siècle

  • Période contemporaine

Les exploitations agricoles, de moins en moins nombreuses, deviennent de grandes propriétés où s'élèvent d'importants troupeaux de vaches laitières. Moulins, scieries, fruitières (y compris la dernière, celle de Rufieu, au 1er novembre 1991) et écoles de petits villages, disparaissent. Mais un centre de secours et un collège fonctionne à Artemare. Des établissements pour handicapés ont été fondés à Virieu-le-Petit et à Talissieu; ils accueillent aussi des personnes âgées.

Le tourisme se développe avec, entre autres, la station d'hiver et d'été des Plans d'Hotonnes, les pistes de ski du Petit et du Grand-Abergement, les campings de Champagne et d'Artemare (tous deux avec piscine) et de Songieu (avec un immeuble d'hébergement), le refuge de la " Grange d'en haut " à Brénaz. Le Grand Colombier, qui arbore sa troisième croix (alors que la première avait été dréssée il y a juste un siècle), est enjambé depuis deux décennies, par la plus haute route du département de l'Ain. A proximité, le Syndicat intercommunale du Colombier a installé une table d'orientation. Un musée a été créé en 1974 à Lochieu, par l'association "Sites et monuments du Valromey".

  • Anciennes communes formant Haut Valromey.

La création de la nouvelle commune de Haut Valromey, entérinée par l'arrêté du 29 septembre 2015, a entraîné la transformation de quatre anciennes communes (Le Grand-Abergement, Hotonnes, Le Petit-Abergement et Songieu) en « communes déléguées », opération entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Avec une superficie de plus de 107 km2, la commune est la plus vaste du département de l'Ain.


  • Démographie

Le Valromey compte 17 communes (les 14 du canton de Champagne et 3 de celui de Brénod) . La population a atteint son chiffre culminant en 1841 avec 11.227 habitants, puis à régulièrement baissé jusqu'à 4.458 en 1975. Actuellement, cet exode rural d'un exemple typique, paraît avoir été stoppé dans l'ensemble, puisqu'on a dénombré 4.549 habitants en 1982 et 4.668 en 1990.

Le Valromey est maintenant composé de 15 communes qui font partie du canton d'Hauteville suite au nouveau découpage territorial de 2015.


Livres

Le château de Ruffieu en Bugey Ses seigneurs et leurs alliances. Armorial.



Recherches Historiques Sur Le Départment De L'Ain