Ecartelé, au premier: d'azur au lion contourné d'hermine.
Au second: d'azur aux trois morailles d'or rangées en pal et au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules.
Au troisième: d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules.
Au quatrième: de gueules au lion d'hermine; sur l'écartelé une croix tréflée d'argent.
Les différents quartiers représentent respectivement :
1 - la Bresse, symbolisée par les armoiries des seigneurs de Bagey (d'azur au lion contourné d'hermine) qui possédaient cette seigneurie,
2 - le Gex, symbolisé par les armoiries des seigneurs de Joinville (d'azur aux trois morailles d'or rangées en pal et au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules) qui possédaient cette seigneurie,
3 - les Dombes, symbolisées par les
armoiries des seigneurs de Bourbon (d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules) qui possédaient cette seigneurie,
4 - le Bugey, symbolisé par les armoiries de leur seigneurs (de gueules au lion d'hermine).
La croix tréflée est celle de l'ordre de Saint Maurice en souvenir des ducs de Savoie, grands maîtres de l'ordre, seigneurs de la Bresse et du pays de Gex au XVIe siècle.
Peu de sources attestent d'une présence gallo-romaine sur le territoire de Haut-Valromey, néanmoins de nombreux édifices gallo-romains ont été découverts dans la proche région ; à titre d'exemple l'aqueduc romain de Vieu datant probablement de la seconde moitié du IIe siècle est situé à environ 10 km d'Hotonnes, à « vol d'oiseau ». À proximité de Vieu toujours, des photos aériennes ont permis de déceler qu'un théâtre gallo-romain se trouvait le long de la voie romaine.
Quelques découvertes ont été éffectuées, notamment celles de sépultures de l'âge du bronze aux grottes du Pic, à Songieu.
Aux côtés des premiers occupants, s'est implantée une tribu celtique présumée appartenir au peuple des Allobroges. Vieu paraît avoir été alors un foyer des cultes très anciens du soleil et de l'eau (cette dernière, fontinisée à l'Adoue) ainsi que celui de Sucellus, le petit dieu au maillet.
Comme son nom et trois inscriptions des IIème ou IIIème siècle après J.C. en témoignent, Vieu était le "vicus" (bourg) "Venetonimagus", la capitale sans doute du pays, avec la présence d'un aqueduc souterrain, de temples dont l'un au dieu perse Mithra). En 1974, ont été mis au jour à Ossy (Champagne) les vestiges d'un édifice, un temple sans doute, et les restes de quatre tombes. Les propriétaires des "villas" (domaines) ont laissé leurs noms à de nombreux villages. Exemple : Rufius (Le lynx, en gaulois) ou Rufus (Le roux, en latin), pour Ruffieu. Le Valromey a pris pour l'essentiel, dès cette époque, sa configuiration actuelle.
Avant la conquête romaine, la majeure partie du département de l’Ain était occupée par les Sébusiens (Sebusiani) et par les Ambarres (Ambarri) ; ces derniers étaient alliés et clients de l’importante peuplade des Éduens. Les noms des villes d’Ambérieu et d’Ambronay nous rappellent les anciens Ambarres, et il reste encore dans le département de nombreux vestiges de l’époque celtique ; on retrouve journellement des tombeaux, des haches de pierre qui servaient aux sacrifices des druides, des dolmens, pierres levées ou plantées, et des médailles, parmi lesquelles il en est qui rappellent le soulèvement des Gaules par Vercingétorix, et d’autres qui constateraient le passage ou le séjour d’Annibal, quand il franchit les Alpes pour porter ses armes en Italie.
Elles ont débuté vers le IIIème siècle et ont sans doute été la cause de la destruction de Vieu par le feu, révélée par les fouilles. Au Vème siècle, les Burgondes se sont établis pacifiquement dans la région.
Plusieurs de leur tombes ont été mises au jour : à Artemare (en provenance du hameau de Cerveyrieu, l'une d 'elles, en lauses dressées sur chant, a été transportée au musée, à Lochieu), à Champagne (sarcophage en plomb en attente d'exposition), et à Songieu.
Articles connexes : Traité de Lyon (1601) et Honoré d'Urfé.
Le 17 janvier 1601, le traité de Lyon rattache le Valromey, et donc les quatre villages de Haut-Valromey, à la France. Ce traité entre le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France intègre également à la France, la Bresse, le Bugey (à l'époque, explicitement distingué du Valromey) et le pays de Gex. Seigneur de Châteauneuf et de Virieu, Honoré d'Urfé doit prêter allégeance à son nouveau suzerain, le roi de France. Devant le représentant du roi, le 18 avril 1602, Honoré d'Urfé donne l'aveu et le dénombrement de ses seigneuries de Châteauneuf, de Virieu-le-Grand et de Senoy. Par la suite, ces trois seigneuries sont regroupées dans le comté de Valromey.
La chartreuse d'Arvières, vendue comme bien national, est tombée en ruine.
Brillat-Savarin (1755-1826), de Belley, député aux états généraux, auteur de la "Physiologie du goût" aimait séjourner dans la gentilhommière familiale de Vieu.
Ont servi aux armées : le général, maréchal de camp, La Batie (Vieu), le général, baron d'Empire, Baillod (Songieu), l'intendant militaire, baron de Rostaing (Talissieu). Le baron Louis Costaz (Champagne) fut un éminent égyptologue sous Napoléon 1er.
Il y eut 40 tués en quelques mois pour le seul canton de Champagne (plaque commémorative à la mairie du chef-lieu).
409 Valromeysans ont été tués, sur une population qui comptait 8148 habitants au recensement de 1911. Un monument aux morts a été érigé dans chaque commune, à leur mémoire.
La seconde guerre mondiale a causée 160 victimes : 5 en captivité (sur 50 prisonniers), 14 du fait de l'Occupation, 68 de la Résistance, 50 de la Déportation, 23 des combats au front. Des maquis se sont formés dans le haut Valromey au cours de l'été 1943, en liaison avec des groupes de l'armée secrète (A.S.) locale.
En septembre, un coup de main sur un "Chantier de jeunesse", à Artemare, a permis de se procurer des équipements. Des maquisards du Valromey ont ainsi participé en uniformes, au fameux défilé du 11 novembre à Oyonnax.
Un accrochage s'est déroulé le 2 février 1944 à Ruffieu et une embuscade le 13 juin à Samonod (Belmont-Luthézieu). Le hameau de Saint-Maurice, à Charancin (Sutrieu), a été incendié par les Allemands le 15 juin. Des incursions de l'armée d'occupation ont encore été très meurtrières en juillet. Un monument, près de Bioléaz (Belmont-Luthézieu) en bordure de la route du col de la Lèbe, et une vingtaine de stèles ou de plaques, sur les lieux où des Résistants ont été abattus, sont là pour témoigner.
MAQUIS DE L'AIN ET DU HAUT-JURA
Le Mémorial des maquis de l'Ain et de la Résistance ou Mémorial du Val d'enfer,
est un mémorial réunissant un monument commémoratif et un cimetière, situé à Cerdon, dans l'Ain, en France.
Le monument aux 700 morts des maquis de l'Ain et du Haut-Jura a été érigé au lieudit "Val d'enfer", dans un virage de la RN 84, au-dessus du village de Cerdon. Il est placé dans un cadre grandiose et sauvage, sorte d'amphithéâtre fait de rochers et de verdure. Une statue imposante haute de dix-sept mètres en pierre du Gard représente la France debout, se libérant de ses chaînes, sous les traits d'une femme qui semble jaillir de la montagne. Sur le flanc ouest du monument figure une phrase empruntée au poète Aragon : "Où je meurs renaît la patrie". Au pied de la statue est inhumé un maquisard inconnu qui est le symbole des "Combattants de l'ombre". A l'est du monument s'étend le cimetière où reposent quatre-vingt-neuf maquisards morts au combat, dont trente-six inconnus. Parmi les cinquante-trois autres tombes, on trouve trente-six Français, quelques noms de chefs : Albert Chambonnet "Didier", Edouard Bourret "Brun", Charles Blétel...et un certain nombre d'étrangers : sept Espagnols, deux Polonais, deux Italiens, un Russe, cinq Nord-Africains, venus combattre sur notre sol et reposant au pied du mât où flotte le drapeau tricolore.
Elles ont entraîné la mort de 7 enfants du Valromey : 4 en Indochine (1 lieutenant, 1 adjudant-chef et 2 caporaux de carrière) et 3 en algérie (1 médecin-aspirant et 2 soldats du contingent).
Les exploitations agricoles, de moins en moins nombreuses, deviennent de grandes propriétés où s'élèvent d'importants troupeaux de vaches laitières. Moulins, scieries, fruitières (y compris la dernière, celle de Rufieu, au 1er novembre 1991) et écoles de petits villages, disparaissent. Mais un centre de secours et un collège fonctionne à Artemare. Des établissements pour handicapés ont été fondés à Virieu-le-Petit et à Talissieu; ils accueillent aussi des personnes âgées.
Le tourisme se développe avec, entre autres, la station d'hiver et d'été des Plans d'Hotonnes, les pistes de ski du Petit et du Grand-Abergement, les campings de Champagne et d'Artemare (tous deux avec piscine) et de Songieu (avec un immeuble d'hébergement), le refuge de la " Grange d'en haut " à Brénaz. Le Grand Colombier, qui arbore sa troisième croix (alors que la première avait été dréssée il y a juste un siècle), est enjambé depuis deux décennies, par la plus haute route du département de l'Ain. A proximité, le Syndicat intercommunale du Colombier a installé une table d'orientation. Un musée a été créé en 1974 à Lochieu, par l'association "Sites et monuments du Valromey".
La création de la nouvelle commune de Haut Valromey, entérinée par l'arrêté du 29 septembre 2015, a entraîné la transformation de quatre anciennes communes (Le Grand-Abergement, Hotonnes, Le Petit-Abergement et Songieu) en « communes déléguées », opération entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Avec une superficie de plus de 107 km2, la commune est la plus vaste du département de l'Ain.
Le Valromey compte 17 communes (les 14 du canton de Champagne et 3 de celui de Brénod) . La population a atteint son chiffre culminant en 1841 avec 11.227 habitants, puis à régulièrement baissé jusqu'à 4.458 en 1975. Actuellement, cet exode rural d'un exemple typique, paraît avoir été stoppé dans l'ensemble, puisqu'on a dénombré 4.549 habitants en 1982 et 4.668 en 1990.
Le Valromey est maintenant composé de 15 communes qui font partie du canton d'Hauteville suite au nouveau découpage territorial de 2015.